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6 mars 2009

Journée particulière (2)

Et ce fut au tour de la grande miss ( pas si grande tout de même!) de passer sa journée seule avec maman. Programme écourté pour cause de microbes pas encore tout à fait combattus.

Autre enfant, autres activités, autres émotions... Un mot pour résumer ce moment: légèreté...

Tout semble t'amuser, tout semble te ravir. Tu me vois me concentrer sur la route qui nous mène à la ville et tu me souffles doucement: " Ne sois pas triste maman, regarde, le soleil brille. Tu sais, on ira en manger une plus tard de glace à la chantilly, quand mon ventre ne sera vraiment plus malade." Tu ne peux t'empêcher de me rassurer sans cesse, à propos de tout. Tu es déjà une petite maman protecrice, tu grandis si vite...j'ai l'impression que derrière ta jovialité à toute épreuve se cache une grande maturité, comme si tu étais responsable en sursis. Il y a quelques jours, tu me demandais encore : " La vie, c'est quand on naît, mais c'est aussi un peu quand on meurt?"

Oui, tout t'amuse: les gens dans la rue, tu les trouves beaux ou rigolos, les choses dans les magasins t'émerveillent ou te font sourire, tu aimes les couleurs vives et les robes pour danser, tu ne comprends pas que l'on puisse être préssé (à mon plus grand désespoir!) et tu aimes par-dessus tout prendre ton temps, sauter de pavé en pavé et ne pas t'arrêter tant que tu ne les as pas tous éfleurés, t'imaginer que tu es une princesse et que la cathédrale est ton château, faire de la buée avec ta bouche sur la vitrine d'un salon de thé et dessiner un soleil avec tes doigts  (je me souviendrai du regard à la fois offusqué et attendri des dames à l'intérieur), choisir des boules de bain colorées dans un grand magasin... Tu croques la vie tous les jours et, même si ton tempérament de feu n'est pas toujours facile à tolérer, tu nous aides à poser un regard plus doux sur le quotidien.

A la fin de notre petit parcours pendant lequel nous avons arpenté les belles boutiques pour préparer le printemps, tu me réclames de rentrer pour retrouver ton frère, lui montrer ce que tu as choisi, lui raconter ce que tu as fait, lui faire choisir une boule de bain (en te demandant longuement laquelle il choisira en premier). Eh oui, ta place dans la famille fait que tu es née en partageant et  que tu n'es bien que dans le partage. Alors nous rentrons, et tu ne racontes pas tout ce que tu as prévu, tu te contentes de demander si ceux qui sont restés  à la maison vont bien, s'ils ont été sages, et tu partages, encore une fois, les sucres d'orge que tu as choisis pour leurs couleurs, parce que ce sont celles que ton frère préfère.

mars_20091

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